Depuis son lancement en 2017 pour les 500 ans de la ville, Un Eté Au Havre propose chaque année à des artistes internationaux de créer des œuvres en écho à l’identité de la Porte océane.

Découvrez notre sélection pour une balade havraise arty !

La catene de containers de Vincent Ganivet

01Catène de containers
(Vincent Ganivet)

Au début des années 1980, Oscar Niemeyer implante le Volcan et ses formes courbes parmi les bâtiments rectilignes construits par Auguste Perret. La même audace émane de l’œuvre de Vincent Ganivet qui réussit le défi de créer deux arches légères et majestueuses avec 36 containers, ces boîtes de transports rigides orthogonales typiques du paysage havrais.

Cette œuvre imaginée pour les 500 ans de la Ville du Havre est devenue sa Tour Eiffel !  

Les sculptures de Stephan Balkenhol

02Apparitions
(Stephan Balkenhol)

Les corps humains ou animaux sont les sujets privilégiés de l’artiste autrichien. Au Havre, il fait surgir des cadres de baies de fenêtre jamais installées des personnages à la fois très humains, mystérieux et naïfs : il créé ainsi sa propre loi de l’attractivité ! Levez la tête et observez !

Impact, de Stéphane Thidet

03Impact
(Stéphane Tidet)

Des eaux du bassin du Commerce, face au Volcan, surgissent régulièrement deux jets d’eau qui entrent en collision. Installez-vous sur l’un des bancs du quai, patientez un peu et vous verrez et entendrez la puissance de cette fontaine du XXIè siècle !

La structure UP#3 de Lang et Baumann sur la plage

04UP#3
(Sabina Lang et Daniel Bauman)

Les artistes Sabina Lang et Daniel Baumann ont imaginé une œuvre qui vient ponctuer la perspective de l’Avenue Foch. Leur portique de béton blanc de 10 mètres de hauteur émerge parmi les galets de la plage qu’il lie ainsi à la ville.

Jardins fantomes Le Havre

05Jardins fantômes (Baptiste Debombourg)

C’est une œuvre monumentale et mouvante qui prend racines dans l’histoire du Havre. Il faut l’admirer au bassin du Roy, plan d’eau aux abords duquel trône la statue de François Ier, le roi fondateur de la ville. L’artiste Baptiste Debombourg s’est intéressé aux vestiges de cet instigateur qui a introduit la Renaissance italienne en France.

Le Temps suspendus, visible dans les Jardins Suspendus

06Le temps suspendu (Cheval vert)

En 2017, plusieurs dizaines de milliers de Havrais se sont fait tirer le portrait. Cette grande photo de famille est présentée sous une forme originale : un méga trombinoscope interactif niché dans l’une des poudrières des Jardins suspendus. Une vraie expérience !

Sculpture Monsieur Goeland Le Havre

07Monsieur Goëland
(Stephan Balkenhol)

Cet homme à tête de goéland est hissé sur un support hybride, qui relève autant du perchoir que du mât et de sa vergue. Il arbore un caban, vêtement emblématique des gens de mer : navigateurs, pêcheurs, pirates… Installé sur l’esplanade du Muséum du Havre, entouré d’immeubles, Monsieur Goéland s’étire vers le ciel, comme pour rechercher la mer présente alentour. Cette sculpture monumentale en bronze peint, de 2m80, est posée sur un perchoir de 3m20.

Oeuvre Parabole Caucriauville

08Parabole
(Alexandre Moronnoz)

Sortez des sentiers battus ! Dans le quartier moderne de Caucriauville, créé il y a 50 ans et accessible en tramway, ce disque en bois de 15 mètres de diamètre offre un superbe panorama sur l’estuaire de la Seine et le port du Havre. Posé en équilibre sur la costière, le lieu est parfait pour une pause !

Gold Coast Le Havre

09Gold Coast
(HeHe)

Gold Coast survient en contraste avec la clarté du béton poli, avec les bleus et les gris du paysage minéral et maritime, conférant une esthétique nouvelle à cette esplanade.  L’enrochement se couvre d’or comme le serait l’architecture d’un patrimoine précieux.

Sisyphus Casemate Le Havre

10Sisyphus casemate
(Henrique Oliveira)

Cette sculpture, monumentale, organique, familière dans son apparence, porte en elle une forme de mystère qui pousse le spectateur à s’interroger sur ce à quoi il fait face. Œuvre aussi énigmatique qu’évidente, elle prend naturellement sa place au cœur d’un jardin botanique dédié à la préservation de la nature. Aux Jardins Suspendus, installée dans l’une des alvéoles du bâtiment, elle rompt avec l’architecture rigoureuse des lieux, et en épouse les formes, les creux et les fissures.

Le Havre sculpture Fabien Merelle

11Jusqu'au bout du monde
(Fabien Mérelle)

Les deux personnages observent, de leurs 6,24m de haut, l’horizon maritime et les navires qui le traversent. Par une ligne imaginaire, ils regardent aussi vers New York, autrefois reliée au Havre par la ligne Transatlantique.

Un rappel du passé qui résonne particulièrement dans l’histoire familiale de l’artiste, et dans celles de tant d’autres Havrais et Havraises. Mais cette sculpture témoigne aussi de la filiation, de l’amour d’un père accompagnant sa fille jusqu’à ce qu’elle puisse suivre son propre chemin.

Narrow House Le Havre

12Narrow House (Erwin Wurm)

Installée une première fois dans l’avenue Foch au Havre en 2019, la Narrow House est de retour pour s’installer durablement dans le square Érignac. Le parc arboré et aménagé offre un jardin à cette maison de banlieue typique des années 70, dont l’étroitesse apparaît d’autant plus nette.

Plusieurs versions de cette œuvre ont existé ; il s’agit de la première dont l’intérieur peut être visité, et qui est placée dans l’espace public. Tous les objets et les meubles qui l’aménagent semblent avoir été compressés, étirés. Au fur et à mesure de l’avancée entre ses murs, les pièces s’ajoutent jusqu’à devenir trop étroites pour que l’on puisse y entrer.

Emma Biggs Un Ete Au Havre

13Algues et coquillages
(Emma Biggs)

Lors de sa venue au Havre, Emma Biggs s’est inspirée des sensations, des couleurs et des formes rencontrées sur son chemin, pour imaginer trois séries de bancs.

La création des bancs s’accompagne d’une intervention sur deux arches extérieures de l’église Saint-François, se trouvant sur la place.

Ces trois bancs sont réalisés en béton pré-fabriqué, évoquant la matière même du centre-ville reconstruit par Auguste Perret après la guerre. Les dossiers des bancs sont recouverts de mosaïques disposées à la manière d’une “fragmentation structurée”.

Oeuvre de Izumi Kato Un Ete Au Havre 2022

14Sans titre
(Izumi Kato)

Un personnage monumental et coloré se tient debout sur la place Saint-Vincent-de-Paul.

Ce géant mutique semble étranger dans cet environnement, apparaissant entre les arbres dont il imite pourtant la végétation à la manière d’un camouflage.

Rappelons que le choix de représenter des humanoïdes est surtout, pour Izumi Kato, un prétexte pour peindre; les couleurs s’expriment sur ce personnage, bien plus que son attitude stoïque qui le transformerait presque en totem. Il n’est d’ailleurs pas sans évoquer les créations des arts traditionnels, son apparence rappelant un génie davantage qu’un humain, sa présence énigmatique s’imposant à nous.

Sorciere de la mer UEAH Le Havre Klara Kristzlova

15Sorcière de la mer
(Klara Kristalova)

Dressée telle une figure de proue, ou une possible égérie du quartier Saint-François, Sorcière de la mer se découvre au sommet d’un bâtiment de manœuvre, en contrejour du ciel. Ses contours imparfaits dessinent une véritable créature venue des fonds marins, aux pouvoirs mystérieux, dont la peau, la robe et la chevelure sont un refuge pour la faune et la flore marines. Elle évoque aussi une figure enfantine, reflétant la joie de vivre en bord de mer et d’en récolter ses nombreux trésors ; à l’image des hommes et des femmes qui animent ce quartier depuis des siècles, déversant et moyennant leurs trouvailles au retour de la mer.

Réalisée en bronze, la sculpture peinte par Klara Kristalova fait aussi office de girouette.

Volubile pour Aime de Evor Oeuvre Un Ete au Havre

16Volubiles pour Aimé (Evor)

En réponse à une recherche de Logeo Seine, opérateur de logements, l’artiste nantais Evor a imaginé une installation qui prendra place dans l’allée Aimé Césaire : un cylindre végétal qui invitera la nature dans l’espace urbain, une structure à conquérir pour les plantes grimpantes.

Cette œuvre évolutive verdira au fil des ans, sous les yeux des passants et des habitants qui pourront observer sa lente croissance.

UEAH - G Chatonsky - ©Anne-Bettina Brunet-001

17La ville
qui n'existait pas
(Grégory Chatonsky)

Sur 25 murs de bâtiments du bailleur social Alcéane, des fresques partants d’archives photographiques, antérieures à la destruction de la ville, reconstruisent des paysages baroques, où l’infiniment petit côtoie l’immense, racontant par ce changement d’échelle une autre révolution industrielle dans laquelle la nature et la technique ne seraient pas séparées, où les racines et les tuyaux seraient mêlés et où la pollution et les déchets se mélangeraient aux paysages en revenant au lent travail d’érosion de la Terre.

Oeuvre Isabelle Cornaro Le Havre

18Coupes
(Isabelle Cornaro)

Pour Un Été Au Havre, Isabelle Cornaro poursuit ses réflexions sur les objets et leur image, sur la notion d’original et de copie. Invitée à intervenir sur la gare du Havre, l’artiste s’est inspirée de l’emblématique église Saint-Joseph, qui l’a beaucoup marquée lors de ses séjours. Elle en a imaginé une double relecture, un hommage dédoublé au talent d’Auguste Perret. Elle métamorphose les grandes baies vitrées de la gare du Havre en s’inspirant du nuancier de couleurs des vitraux de l’église, dessinés par Marguerite Huré

Arthur Gosse la lune au Havre

19La lune s'est posée au Havre (Arthur Gosse)

La Lune s’est posée au Havre et plus précisément dans l’un des bassins du square Saint-Roch. L’astre repose sans gravité, au cœur de la végétation ; une image surréaliste prend forme, pose les prémices d’une histoire fabuleuse. La Lune ne pouvait pas mieux tomber, dans cet écrin romantique et arboré. Habituellement insaisissable, elle prend ici de l’épaisseur et de la matière, et sa surface évoque d’ailleurs le béton granuleux des surfaces du centre-ville reconstruit. La comparaison entre cet objet et la ville portuaire ne s’arrête pas là : « Le Havre c’est comme la lune, c’est gris, c’est loin, personne n’y va et pourtant c’est un endroit fascinant. » Arthur Gosse

Pacifique au Havre oeuvre Edgar Sarin

20Pacifique
(Edgar Sarin)

Pacifique est une sculpture en bronze patiné construite par la répétition d’une amphore qui s’empile six fois sur elle-même pour atteindre une hauteur de plus de 10 mètres. Dans l’antiquité, l’amphore était l’objet « standard » contenant de nombreuses marchandises dans les flux du commerce. Elles étaient chargées par centaines sur des navires parcourant le bassin méditerranéen, transportant vin, huile d’olive et autres produits de base : l’amphore était bel et bien le container antique… Edgar Sarin a souhaité imaginer au Havre une survivance de cette forme, un témoin érigé comme un repère dans l’espace et dans le temps. Ces amphores ainsi répétées les placent à l’échelle des containers contemporains que l’on aperçoit de l’autre côté du bassin. Elles s’inscrivent dans ce vocabulaire fait de mâts de bateaux, de grues ou de phares de signalisation, qui sont les lieux communs du port

Epi Le Havre Stephane Vigny

21Épi (Stéphane Vigny)

En février 2024, le dernier épi en bois de la plage du Havre a été démonté. En utilisant le rusticage (ou rocaillage), technique de modelage en ciment héritée des jardiniers du XIXème siècle pour imiter la nature, Stéphane Vigny reproduit l’épi dans son état d’usage, juste avant son enlèvement et à taille réelle (soit près de 30 mètres de long !) pour l’installer dans le prolongement de la promenade de la plage. L’épi de Stéphane Vigny fonctionne ainsi comme une sculpture témoin, un objet à la fois décalé (l’original était à quelques dizaines de mètres…) et symbolique, puisque réalisé dans une technique qui est l’ancêtre du béton armé, si cher au Havre. Mais l’épi n’est cette fois plus soumis aux fracas incessants des galets qu’il est censé contenir : il trône désormais comme une relique de ce combat permanent que l’homme mène contre la nature pour maintenir le trait de côte.

Carte de situation